The Ministry for the Future

L'accumulation de conclusions accablantes présentées par les scientifique sur l'urgence d'agir contre les changement climatique ne sont pas suivies d'actions appropriées à l'enjeu. Les faits seuls ne semblent pas suffisants à déclencher l'action. La transition vers un monde bas-carbone est un changement majeur qui peut inquiéter. Il est important d'imaginer à quoi pourrait ressembler un monde bas-carbone, pour rendre ce changement palpable et désirable. 

La culture a un rôle premier à y jouer, et tout particulièrement la science-fiction, qui se décline maintenant en climate-fiction, la science fiction ayant pour trame le changement climatique.




The Ministry for the Future (non traduit) est un roman de science-fiction de Kim Stanley Robinson disponible à la médiathèque André Malraux. Il montre comment l'humanité s'unit pour vaincre le réchauffement climatique, et revient à une concentration de carbone dans l'atmosphère égale au niveau pré-industriel.

L'histoire se passe dans un futur proche. Elle commence par la description insoutenable d'une vague de chaleur en Inde qui va provoquer 20 millions de morts et déclencher une réaction mondiale. On suit deux personnages. Mary qui prend la tête du Ministère pour le futur, une instance de l'ONU créée à Zürich pour mettre en application les accords de Paris. Et Frank, un travailleur humanitaire présent en Inde lors de la vague de la chaleur, et qui souffre de troubles de stress post-traumatique.

Le livre est assez négatif au début : vague de chaleur, le terrorisme écologique, géo-ingénierie par injection d'aérosols dans la stratosphère par l'Inde de manière unilatérale et sans étude d'impact, réfugiés climatiques...

Mais au fur et à mesure du livre, le monde s'organise, les changements sont mieux coordonnés et donc plus efficaces : remplacement de l'aviation par des dirigeables, des cargos par des bateaux à voile, agriculture régénératrice, pompage de l'eau de fonte des glaciers antarctiques pour alimenter des canons à neige, crédits carbones gérés par blockchain qui remplacent le dollar dans les échanges internationaux, accords pour l'accueil des réfugiés climatiques, mise en place de gigantesques corridors écologiques...

Une belle touche d'optimisme ? Ou de l'utopie ?


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